Pointé du doigt: Ahn F, une autrice passionnée

Dans un monde bouleversé, l’art est un pilier essentiel à nos vies.

Les objectifs premiers de Haïtinéraire sont, de mettre en avant la création contemporaine, offrir un accès privilégié à l’art actuel et provoquer la curiosité esthétique et intellectuelle. En rencontrant artistes, peintres, photographes, écrivains et tout autre acteur de l’art actuel, Haïtinéraire se propose de mettre en lumière les ressorts de la création de l’art contemporain.

À Haïtinéraire, nous nous intéressons à toutes les formes de création. Nous encourageons toutes les formes d’art et leurs expressions novatrices. Musique, littérature, peinture, design, architecture, photographie, sculpture, spectacles vivants…

Nous désirons présenter au monde tous les haïtiens comme nous, qui portent en eux ce désir de création. Tous ceux qui participent à l’élévation de notre pays, du monde…

Tous ceux qui portent en eux un désir de création œuvrent et participent à l’élévation de notre monde. 




Aujourd’hui, nous vous présentons Pierrie Ahn Fénelon, de son nom de plume, Ahn F, qui écrit des histoires envoûtantes, nous transportant dans son univers de création empli de sérénité. 

Elle a accepté de répondre à nos questions, partageant avec nous son histoire, son parcours, ses inspirations et son processus de création. 

Que vous soyez un lecteur passionné ou pas, le premier roman de Ahn F, paru en début d’année aux Éditions Varella saura vous captiver parce que c’est une histoire incroyable qui nourrit et éveille l’imagination et la créativité de tout lecteur. 


- Parlez-nous de vous. Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Pierrie Ahn Fénelon, (Ahn F nom de plume ) et j’ai 29 ans .


- Racontez-nous votre parcours. Comment avez-vous commencé à écrire?

J’ai commencé à écrire lorsque j’avais 18 ans. Je rêvais de publier des textes dans la gazette de mon école à l’epoque, et je me rappelle avoir travaillé là dessus pendant tout un été. Mais, malheureusement, je n’ai pas pu continuer à cause d’un problème avec mon ordinateur. Je suis entrée à l’université l’année d’après, ce qui ne m’a pas laissé beaucoup de temps. Je m’y suis sérieusement investie en 2019 .




- Votre premier roman intitulé Phoenix est paru aux éditions Varella en début d’année. Faites-nous un rapide résumé. 

Comment résumer ce roman? C’est une histoire assez compliquée en fait.

Tout se déroule en 1999. J’aime me référer à ces années là, a ajouté Ahn F en souriant. 

C’est l’histoire d’une jeune fille qui s’en va en province, plus précisément au Cap Haitien pour les vacances d’été. Elle y va en réalité pour des raisons thérapeutiques. Mais, elle se retrouve sur la piste d’un mystère surnaturel qu’elle tente de résoudre.

Je l’ai publié avec une jeune maison d’édition. Les Editions Varella. En début d’année, la maison a offert des publications spéciales à de nouveaux auteurs. C’est un membre de ma famille qui en a eu vent et qui me l’a fait savoir. J’ai donc contacté les Editions Varella, je leur ai proposé mon manuscrit et il l’ont accepté. J’étais vraiment heureuse lorsque j’ai reçu leur mail. 


- Considérez-vous l’écriture comme une thérapie? 

Oui. Quand j’écris j’ai l’occasion de dire tout haut ce que je pense tout bas. Je me cache derrière mes personnages pour soulever des thématiques importantes. Ça me fait un bien fou. 


- Quel type d’auteur pensez-vous être?

Je travaille encore à définir mon style. Lorsque j’ai commencé, j’écrivais surtout des histoires d’horreur. Mais je constate un léger penchant pour la biographie. Il y a des passages de mes récits où je m’inspire de moments réels de mon vécu. Mais une chose est certaine, j’ajoute toujours une touche de fantaisie et d’humour à mes histoires. 


- Vous êtes également médecin. Comment est-ce que vous vous organisez pour écrire avec un métier aussi prenant?

C’était difficile lorsque je suis entrée à l’université. Encore plus lorsque j’ai commencé avec les stages cliniques . Mais j’ai appris à créer du temps pour écrire. Parce que ça me tient grandement à coeur. C’est un moment indispensable d’intimité avec moi même. 


- On dit toujours qu’il faut lire pour écrire. Vous arrivez à trouver du temps pour lire avec votre emploi du temps chargé ?

Oui je lis beaucoup. Je lis surtout très vite, a-t-elle répondu en riant. C’est important de se cultiver. C’est pourquoi les livres existent. De plus c’est un moyen infaillible pour développer son imagination et son vocabulaire. 


- Avez-vous déjà eu un manuscrit refusé?

Avant les éditions Varella, j’avais proposé Phoenix à une autre maison d’édition haïtienne. Ils ne m’ont jamais répondu. Pas même un simple accusé de réception. J’ai considéré cela comme un refus et j’ai réessayé avec Varella qui a pris grand soin de mon premier bébé: Phoenix. 

Le métier d’écrivain est un métier solitaire surtout au niveau de la rédaction du livre mais, la publication est une toute autre histoire. Après la rédaction du manuscrit vient l’étape cruciale du travail éditorial.


- Comment s’est passé le travail en amont avec les éditeurs?

C’était une première pour moi. Jusqu’à présent je suis satisfaite de la collaboration. Ils se sont montrés disponibles et encourageants. C’est ce que j’ai le plus apprécié. 

Après avoir remis le manuscrit, j’ai attendu que mon livre passe en correction. Et après, ils me l’ont renvoyé pour vérifier leurs modifications et pour aussi y ajouter les miennes jusqu’à obtenir le produit fini. Ils ont été très attentifs à mes précisions.


- Avez-vous apprécié cette collaboration?

Oui. Ils ont fait leur part sans détourner l’essence de mon travail.


- Quelles sont vos plus grandes qualités en tant qu’écrivain ?

Écrire m’a rendue plus attentive à mon environnement. Les gens, leur langage corporel, le ton de leur voix, et même leur odeur. Mwen vin pi tripòt mais je considère que c’est une qualité importante pour être  un bon écrivain, a répondu l’autrice en riant


- On dit toujours qu’on publie rarement le premier vrai roman qu’on termine. Est-ce que “Phoenix” est le premier roman que vous avez écrit ou, est-ce qu’il y en a d’autres qui s’éternisent dans votre disque dur?

Non. Phoenix est mon véritable premier né.


- Comment vous vient l’inspiration?

De plusieurs façons en fait. Dans mon sommeil. À partir d’une simple rencontre ou même des souvenirs d’enfance. Il suffit que l’idée m’attire suffisamment pour que je la développe. 


- Et pour finir, quels conseils donneriez-vous aux jeunes auteurs qui nous lisent?

Je leur dirais que l’avenir se construit aujourd’hui. Arrêtez d’attendre le « bon moment ». Commencez à travailler et à perfectionner vos dons dès maintenant.



Ludd Narcia Mompremier 

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