Le masque
« Personne n’a jamais été aussi seul que celui qui ne peut se confier aux autres. »
On peut porter un masque si longtemps qu’on a peur de l’enlever à la fin, craignant de voir fuir les gens autour de nous. Car le contraste peut être trop grand, la réalité la plus simple peut paraître horrible par rapport au mensonge bien déguisé. Car il existe une grande diversité de masques, à choisir selon l’apparence recherchée. Ceux qui se cachent portent donc différents masques : masques rigides, masques « en pâte à modeler », masques-miroirs… Les premiers cherchent à prendre leurs distances en cachant aux autres leurs émotions et leurs sentiments. Les seconds, au contraire, cherchent à « prendre la forme du vase » pour se rapprocher des autres. Ils sont, comme qui dirait, liquides. Les derniers sont semblables aux seconds mais ils donnent plus fidèlement l’image qu’on attend d’eux. En fait, ils semblent refléter tout simplement l’image de ceux à qui ils ont affaire. Une grosse hypocrisie !
Malgré les différents masques qu’on peut porter, le masque revient à une seule et même chose : NE PAS ETRE VRAI. Je connais quelqu’un dans cette situation, quelqu’un qui n’est pas bien dans sa peau. Il a déjà eu envie de se tuer. Il n’aurait peut-être réussi qu’à tuer le masque, car se tuer n’est pas chose facile quand on est aimé. Et lui est énormément aimé tout comme il aime aussi. Mais même dans l’amour, ce grand passionné n’est pas aussi vrai qu’il voudrait l’être. Il ne fait pas que cacher des pans de son être, il ment pour cacher ce qui peut déranger son entourage. Et il faut reconnaitre que la chose n’est pas aisée. Il lui faut des mensonges pour rassurer chacun, des mensonges différents et de temps en temps contradictoires. Et quand il ne peut pas mentir, il se tait. Il se réfugie dans le silence. D’ailleurs, a-t-il jamais menti ?
Une anecdote veut qu’Albert Einstein ait déclaré un jour que le froid n’est que l’absence de chaleur. Si l’on suit ce raisonnement, le mensonge ne se manifeste que lorsque la vérité est bâillonnée par le silence. Le silence est justement l’hôte de son être ou plutôt de son mal-être, le silence et la solitude. Et puisqu’il est question d’hôtes, parlons de maison. Sa maison se situe dans un somptueux bosquet, on la découvre avec une façade avenante. Le bosquet, c’est son entourage et la façade, son masque. Mais l’intérieur de cette maison est gris de tristesse. Voilà pourquoi il a en permanence son masque…
Ce n’est pourtant pas qu’il n’ait jamais voulu dire la vérité. Mais c’est qu’à chaque fois qu’il essaye, il voit venir la déception des siens. Et cette peur le hante jusque dans ses rêves…
Lui, c’est un étudiant brillant, un rêveur, un visionnaire, et surtout un ami qui aime en dépit de ses défauts. Il sait pourtant ce qu’il doit faire : déposer sa plume (et toutes ses béquilles), jeter le masque, se montrer tel qu’il est. Mais, les autres en feront-ils autant ? Et son indécision continue…
©Jean-Elie François
On peut porter un masque si longtemps qu’on a peur de l’enlever à la fin, craignant de voir fuir les gens autour de nous. Car le contraste peut être trop grand, la réalité la plus simple peut paraître horrible par rapport au mensonge bien déguisé. Car il existe une grande diversité de masques, à choisir selon l’apparence recherchée. Ceux qui se cachent portent donc différents masques : masques rigides, masques « en pâte à modeler », masques-miroirs… Les premiers cherchent à prendre leurs distances en cachant aux autres leurs émotions et leurs sentiments. Les seconds, au contraire, cherchent à « prendre la forme du vase » pour se rapprocher des autres. Ils sont, comme qui dirait, liquides. Les derniers sont semblables aux seconds mais ils donnent plus fidèlement l’image qu’on attend d’eux. En fait, ils semblent refléter tout simplement l’image de ceux à qui ils ont affaire. Une grosse hypocrisie !
Malgré les différents masques qu’on peut porter, le masque revient à une seule et même chose : NE PAS ETRE VRAI. Je connais quelqu’un dans cette situation, quelqu’un qui n’est pas bien dans sa peau. Il a déjà eu envie de se tuer. Il n’aurait peut-être réussi qu’à tuer le masque, car se tuer n’est pas chose facile quand on est aimé. Et lui est énormément aimé tout comme il aime aussi. Mais même dans l’amour, ce grand passionné n’est pas aussi vrai qu’il voudrait l’être. Il ne fait pas que cacher des pans de son être, il ment pour cacher ce qui peut déranger son entourage. Et il faut reconnaitre que la chose n’est pas aisée. Il lui faut des mensonges pour rassurer chacun, des mensonges différents et de temps en temps contradictoires. Et quand il ne peut pas mentir, il se tait. Il se réfugie dans le silence. D’ailleurs, a-t-il jamais menti ?
Une anecdote veut qu’Albert Einstein ait déclaré un jour que le froid n’est que l’absence de chaleur. Si l’on suit ce raisonnement, le mensonge ne se manifeste que lorsque la vérité est bâillonnée par le silence. Le silence est justement l’hôte de son être ou plutôt de son mal-être, le silence et la solitude. Et puisqu’il est question d’hôtes, parlons de maison. Sa maison se situe dans un somptueux bosquet, on la découvre avec une façade avenante. Le bosquet, c’est son entourage et la façade, son masque. Mais l’intérieur de cette maison est gris de tristesse. Voilà pourquoi il a en permanence son masque…
Ce n’est pourtant pas qu’il n’ait jamais voulu dire la vérité. Mais c’est qu’à chaque fois qu’il essaye, il voit venir la déception des siens. Et cette peur le hante jusque dans ses rêves…
Lui, c’est un étudiant brillant, un rêveur, un visionnaire, et surtout un ami qui aime en dépit de ses défauts. Il sait pourtant ce qu’il doit faire : déposer sa plume (et toutes ses béquilles), jeter le masque, se montrer tel qu’il est. Mais, les autres en feront-ils autant ? Et son indécision continue…
©Jean-Elie François
Beau texte!
RépondreSupprimerje me demande,
Ne portons nous pas tous un masque dans ce cas, que ce soit pour nous caser dans les grandes/petites cases que nous imposent la societe et ses convenances, pour ne pas sentit rejeté, etre accepté, se sentir avec les autres, comme vs l'indiquez dans votre texte ou
que ce soit pour rester en marge, faire fuir les autres, se sentir bien avec soi meme sans pouvoir le partager, se sentir mal aimé,
Des deux cotés, ne s'agirait il pas de porter un masque,
l'un pour se cacher de soi meme et etre aimé auprès des autres
l'autre pour se cacher des autres, mais etre rejeté...
Merci beaucoup Rose-Berly!
RépondreSupprimerNous apprécions votre commentaire et espérons vous donner d'autres articles encore plus intéressants à lire.
RépondreSupprimerQuand à vous questions...elles auront réponse peut-être dans un prochain article.